La divine comédie
MUSIQUE ANCIENNE
La divine comédie est un ensemble de musique ancienne, qui couvre plusieurs périodes, le moyen-âge, la renaissance, baroque et les musiques hybrides.
Il a été créé par Yves Vandenbussche, artiste et directeur artistique, son désir est de redonner une nouvelle lecture de ces musiques anciennes.
C’est la diversité des rencontres et des spécialistées, qui l’a mené à présenter des projets singuliers. Il réunit des artistes du département, de la région et au delà.
LE PROPOS
BARROCKA
Barroc(k)a, est une proposition artistique qui provoque la rencontre entre les époques et les langages en réunissant un quartet de musiciens ayant l’habitude d’évoluer dans divers univers musicaux allant des musiques anciennes aux musiques savantes du Monde, traditionnelles ou du jazz.
Barroc(k)a revisite le baroque italien…
Explorer l’Art baroque prend un sens symbolique puissant de nos jours. si l’on considère qu’il est un mouvement musical au caractère tendant à l’universel. A l’âge classique qui chevauche les XVII ème et XVIII ème siècles, le baroque est un moment culturel particulièrement intense, qui porte en lui la tendance de la conscience “européenne”, si l’on en croit les productions littéraires et artistiques de cette ère.
A l’heure où la question des identités se pose en permanence, quoi de plus légitime que de vouloir établir un dialogue entre des musiciens d’aujourd’hui avec les Maîtres du pass± et de vouloir dire ces mots d’hier avec les sons de notre siècle.
L’ornementation, l’improvisations sont fréquemment utilisées dans les musiques traditionnelles ou le jazz, et c’est là un point commun avec l’Art musical baroque qui laisse lui aussi une grande place à ces modes de jeu. La musique baroque et notamment le courant italien, s’inspirait des arts populaires et traditionnels d’alors.
Tout en respectant les écrits originels des compositeurs choisis : (notamment Claudio Monteverdi, et Antonio Vivaldi), nous souhaitions explorer les textes avec un instrumentarium original m²lant des sons d’aujourd’hui et des sons proches de ceux des instruments utilisés alors.
Clé de voûte du programme, la Voix est timbrée colorée et s’efforce d’explorer différents registres (ténor/contre-ténor), de varier les inspirations techniques pour proposer un discours vocal original riche, travaillé et bariolé.
La guitare électrique joue un rôle déterminant en oscillant entre les pupitres de basse continue et les discours mélodiques narratifs. Les sons proposés et choisis amènenent aussi richesse et intensité !
Le Nyckelharpa, est un incroyable instrument de musique scandinave dont l’origine est médiévale. Vièle à archet, pourvue de nombreuses cordes sympathiques, son timbre est proche de celui de la viole de gambe, instrument de pr±dilection de l’Art baroque.
Enfin, les percussions réunies ici sont un assemblage délicat de peaux et de matières à même d’épouser les sonorités propos±es dans le répertoire de ce programme et jouent un rôle clé quant à l’interprétation des dynamiques et mouvements de la musique.
CONTENU MUSICAL
Rosa del ciel
MONTEVERDI
Entre tradition et modernité, nous proposons une relecture d’un air d’opéra de Monteverdi, Rosa Del Ciel issu de « l’Orféo » – inspirée des traditions ancestrales polyphoniques Sardes. Le texte se compose de deux parties : la première s’adresse au Ciel et au Soleil tandis que la seconde décrit la passion amoureuse d’Orphée pour Euridyce.
2 ténors
Sileant zephyri
VIVALDI
A l’origine chantée par un contre-ténor ou un alto et accompagné par un orchestre à cordes, l’arrangement musical atypique que nous avons imaginé pour cette oeuvre de Vivaldi se base sur de nombreux effets et figuralismes largement employés dans l’Opéra.
Ces mouvements d’ostinati et cette énergie peignent le décor et l’ambiance générale, tout en faisant référence à la musique d’aujourd’hui.
Nickelharpa, ténor, guitare électrique, percussions.
Interrote Speranze
MONTEVERDI
A l’origine écrit pour 2 voix et basse continue, nous avons conservé la voix de ténor, adapté celle d’alto au nyckelharpa et la guitare électrique joue le continuo.
Ces choix offrent une nouvelle perspective, d’autres textures, transportant l’auditoire dans un dialogue poétique, synthèse entre le style polyphonique franco-flamand et les musiques vocales traditionnelles italiennes plus populaires.
Nickelharpa, ténor, guitare électrique, percussions.
Les folias
CORELLI
Au commencement était la danse… La Folia ou « Folie d’Espagne », comme on l’appelle en France, apparaît dans la péninsule ibérique à la fin du Moyen-Âge. Le terme « folia » désigne à la fois le chant et cette danse pleine d’allégresse, frénétique et « folle ».
Elle se caractérisait par l’emploi d’instruments très sonores (guitare et percussions), nous sommes donc partie de là. Construite à partir d’un ostinato, ou basse obstinée, il était pour nous propice aux variations du Nickelharpa.
Nickelharpa, guitare électrique, percussions.
Cum dederit
VIVALDI
Le texte du psaume 126 est mis ici en musique par Antonio Vivaldi. L’hypnose nait de la répétition d’un rythme évoquant le battement du coeur. La voix androgyne et les chromatismes nous attirent dans une irrémédiable ascension.
Nickelharpa, contre-ténor, guitare électrique, percussions.
La Tiranna
VIVALDI
La Tiranna est un extrait de l’opéra Arsilda, Regina di Ponto de Vivaldi, à l’origine pour orchestre à cordes et ténor. Les choix d’arrangements ne sont pas sans rappeler l’« Air du Froid » de Purcell dans l’Opéra King Arthur, ce qui offre une lecture singulière.
Nickelharpa, ténor, guitare électrique
November
VIVALDI
Vivaldi était une sorte de rock star : ce violoniste incroyable aux longs cheveux rouges pouvait se permettre de jouer ses propres oeuvres qui faisaient tourner les têtes dans des opéras bondés, malgré le scandale dû à ses excentricités.
Max Richter propose sa version des 4 saisons comme un écho à celle de Vivaldi. Il s’inscrit dans la lignée des compositeurs de musique répétitive comme Steve Reich. Cette version orchestrale est ici réduite à un dialogue entre nyckelharpa et tombak.
Nickelharpa, percussions.
Oblivion
MONTEVERDI
« Si doux est le tourment que j’ai au coeur » est l’extrait d’un madrigal profane.
Le madrigal est une forme vocale polyphonique qui met en avant le discours poétique.
Liberté et créativité sont les pierres angulaires de notre interprétation qui met en valeur les effets de balancement qui nous propose « un doux tourment ».
Nickelharpa, contre-ténor, guitare électrique, percussions.
Si dolce tormento
MONTEVERDI
Extrait de l’opéra « L’incoronazione di Poppea », le Couronnement de Poppée, une nouvelle scène de sommeil se prépare : Poppée demande à se reposer dans son jardin.
En notes longues sur lesquelles chatoient les sonorités hypnotiques de la guitare électrique tel un archiluth, Arnalda (contre-ténor) chante une berceuse à sa maîtresse.
Elle caresse délicieusement les mots, fait bailler les voyelles, engourdit les notes, envoûte l’auditeur, interpelle le spectateur en lui enjoignant d’admirer le spectacle qu’offre la belle endormie.
Nickelharpa, contre-ténor, guitare électrique, percussions.
Intorno all'idol mio
CESTI
Oeuvre poignante qui reste fidèle à sa nature : délicate et aérienne. Il se dégage une ambiance à la fois mélancolique et crooneuse..
Ténor, guitare électrique.
Pur ti miro
MONTEVERDI
L’ultime opéra du maître du genre, le Couronnement de Poppée se conclut par un duo sublime et est certainement l’un des plus beaux jamais écrits.
Les deux voix de nyckelharpa et ténor s’accompagnent et se croisent avec sensualité, se confondant parfois, dialoguant et se faisant l’écho l’une de l’autre.
On se laisse conduire par le texte où l’érotisme participe à l’illusion théâtrale.
Nickelharpa, ténor, guitare électrique, percussions.
RETROSPECTIVES EN IMAGES
LES ARTISTES
BIOGRAPHIE
NYCKELHARPA
Éléonore Billy
Formée au violon à la fois par la tradition orale et par un cursus de conservatoire, Eléonore BILLY se tourne ensuite vers le nyckelharpa et les musiques scandinaves.
En 2004, elle sera la première musicienne française à se perfectionner à la pratique de cet instrument en Suède, pays dont elle embrassera la culture et la langue.
Elle développe cet instrument au travers de projets très variés, à l’image de sa curiosité, et collabore avec des musiciens issus d’horizons divers : Jazz, musiques électriques, musiques du monde ou anciennes.
Spécialiste reconnue, elle est invitée par JeanFrançois Zygel dans son émission « la Boîte à musique »(2015), à l’Opéra de Lyon pour y jouer le solo de Peer Gynt (2018), elle participe également à la B.O du jeu vidéo aux multiples Oscars « A Plague Tale Innocence » (2019), ou encore au dernier livre Audio d’Amélie Nothomb « La Divine Comédie » (2021).
Enfin, elle se forme à la viole de gamme avec Jérôme Hantaï depuis 2014.
voix
Yves vandenbussche
Diplômé de chant au CNR de Lille (Prix de chant lyrique, musique Baroque) et à l’école normale de musique de Paris (Chant, Mise en scène et comédie). En master class, il reçoit les conseils de Daniel Ottevaere, José Van Dam, Janine Reiss, Mariam Sarkissian. Lauréat du concours international d’opérette de Marseille en 2011.
Il est invité sur France Musique dans le cadre des émissions (Master class), « les Matins des Musiciens » avec Janine Reiss et Stéphane Goldet, il est invité au festival & concours international de chant de Vivonne.
Il travaille avec plusieurs ensembles et compagnies, Lyric & Co (théâtre musical), Symphonietta de Paris, La divine comédie (Spécialisé dans la musique médiévale, renaissance et baroque)..
Il alterne les productions d’opéra, Festival international (Lille, Massy, Enghiens, Paris, …) , Cendrillon de Massenet, La Chauve Souris de Strauss, la flûte enchantée, Comédien dans La Périchole de Jacques Offenbach sous la direction de Jean Claude Casadesus (ONL Opéra de Lille), Le prologue dans « The turn of the Screw » de Britten, Pasek dans la petite renarde Rusée de Janacek (Opéra de Lille/ONL/OLLU/Robert Carsen), « Eliogabalo » de Cavalli, récitals à l’Opéra de Lille, en concert au Théâtre de Levallois accompagné par François René Duchable, il interprète le rôle d’Eisenstein dans la Chauve Souris, Le Ténor dans la cantate du café à Bruxelles et au festival international d’Enghiens, Le Remendado dans Carmen de Bizet ( Festival – Eve Ruggieri), Le Doyen de la Faculté dans Cendrillon de Massenet à l’Opéra de Massy, Bobinet dans la Vie Parisienne (Festival), Monostatos dans la flûte enchantée. Comédien dans le géôlier dans la périchole de Jacques Offenbach sous la direction de Jean Claude Casadesus (ONL Opéra de Lille), Ferrando dans Cosi fan Tutte de Mozart, Piquillo/Fritz dans la Grande Duchesse de Gerolstein d’Offenbach au grand théâtre de Calais (Production Lyric & Co), « En chemyse » de Raoul Moretti dans le premier rôle (opérette Jazzique), Ténor dans la prodcution In Atto di Morir de Monteverdi, …., plusieurs concerts (Missa di GLoira de Puccini, Don Giovanni de Mozart (Lyric & Co), 13/21, Festival des rencontres médiévales,….
Dans le domaine de la variété, il fera toute la tournée française de Mireille Mathieu et travaille avec Jean Cauldric sur le Triple CD (Olympia, Nantes, Avignon, Bruxelles, Genève,…)
Il crée la compagnie Lyric & Co & la divine comédie (En résidence au Grand Théâtre de Calais, théâtre Elisabéthain D’Hardelot, au moulin à Café (nouveau théâtre). Plusieurs festivals et rencontres annuels.
GUITARE ÉLECTRIQUE
Simon Dégremont
Après une formation en Violon et Guitare Classique, son parcours et ses rencontres le mèneront dans le monde de la variété, le jazz, le reggae, les musiques traditionnelles … Il se formera également au Chant Gallo qui marquera le début de l’Ensemble Esharêh dont il est membre. Un premier Album « Les raisins » autour des chants de Haute Bretagne, co-produit par le Festival de la Côte d’Opale l’emmènera dans plusieurs festivals de France (Les Suds à Arles, Festival des Mondes Pluriels, les Houches, Opéra de Lille, les Méridiennes à Tours, Festival les Inouïs, Festival Tendance …) mais également à l’international sur des tournées en Inde et au Pakistan.
Le deuxième Album « Le miroir déserté » co-produit par la Barcarolle de Saint-Omer autour du compositeur Guillaume de Machaut et du poète Louis Aragon marquera des nouvelles rencontres musicales. Il travaillera également sur des Créations Jeune Public autour de la littérature jeunesse avec le spectacle « 1+1 régale 3 » mais également autour du Conte avec « Le ciel est bas, la terre aussi ».
Avec l’Ensemble Thénar, il interprétera une fresque chronologique des Grands Airs du baroque à nos jours. L’année 2019 marquera le début du nouvel ensemble la Divine Comédie qui aboutira à deux nouvelles créations. « Il est un air pour qui je donnerais mon cueur » Airs de Cour Franco-Anglais du XVIIème siècle et « Barrocka » Musique Baroque Italienne.
Son parcours éclectique lui a permis de travailler ou de partager la scène avec des artistes de disciplines et d’univers très divers tel que Pierre Hamon, Eugénie De Mey, Mattéo Pastorino, Julien Lahaye, Yves Vandenbussche, Simon-Pierre Bestion, Alexandre Fostier, Daniel Fatou, François Boucq, Eléonore Billy, Sougata Roy Chowdhury, Kamal Lmimouni, Vishal Vardhan, Mohammad Ajmal Khan, Zakar Farocq, Lucile, Wanna Rebel Sound, Matthias Labbé …
PERCUSSIONS
Julien Lahaye
« Musicien percussionniste, j’ai la joie de me produire dans de nombreux pays, sur plusieurs continents, au côté de musiciens issus de tous les horizons. A mes yeux les percussions offrent des univers chromatiques d’une infinie richesse. Ainsi chacun des répertoires que je suis amené à explorer me donne l’occasion de renouveler ma palette. Ces « compositions » étant également des opportunités d’aller toujours plus loin dans une recherche menée sur les langues musicales.
Quelques mots sur mon parcours…
Séduit par la richesse des musiques du Moyen-Orient et Proche-Orient et en particulier de l’Iran, j’ai reçu les enseignements de Madjid Khaladj, mais également de Djamshid Chemirani pour le jeu du Tombak “traditionnel” et de Kâveh Mahmudiyan pour la technique “moderne”.
Le Tombak est mon instrument principal, mais j’aime également utiliser toutes sortes de tambours sur cadre Moyen-orientaux: le daf, les bendirs, le riqq, que j’ai pu étudier auprès de Zohar Fresco et d’Yshaï Afterman.
Comme bon nombre de tambourinaires, j’éprouve par ailleurs une joie à utiliser la pensée grammaticale des musiques de l’Inde du Nord (hindustani) et de l’Inde du Sud (musique carnatique). Ceci m’a amené à rencontrer des personnes aussi remarquables qu’ intéressantes, telles que : B.C Manjunath, Suresh Ghatam, qui sont tous deux des vituoses des percussions carnatiques (mridangam, ghatam et Solkattu). Ou encore Sougata Roy Chowdhury et Vishal Vardhan, Mohammad Ajmal Khan, Zafar Farooq, Bilal Shafqat, croisés lors de tournées en Asie puis en France avec l’Ensemble Eshareh.
Par ailleurs, j’ai pris un grand plaisir lors de mon parcours, à explorer le jeu subtil des polyrythmies africaines mandingues auprès de grands Maîtres et professeurs du genre, au côté desquels j’ai eu le privilège de me produire tels que Koungbanan Condé, Bolokada Condé, Famoudou Konaté, Mamady Keïta ou encore Amadou Koné.
Enfin, j’aime à créer des kits de percussions singuliers qui viennent poser une signature sonore sur chacun des projets dans lesquels j’évolue: en musiques du Monde, musiques savantes orientales et occidentales, musique contemporaine musiques anciennes(médiévale, renaissance, baroque), musiques traditionnelles etc.
Quelques exemples de collaborations : Ensemble Esharêh (Direction Artistique), Trobar Project, Kyab Yul-Sa, Fabrice Bihan, Thierry de Mey, Ensemble Ibn Arabi (Maroc), Pierre Hamon, Eugénie De Mey, Matteo Pastorino, Jean-Lou Descamps, Sajad kiani, Nader Aghakhani, Eléonore Billy, Taghi Akbari, Margaux Liénard, Haroun Teboul, Jaufré Darroux, Sougata Roy Chowdhury, Lobsang Chonzor, Antoine Morineau, Koungbanan Condé (Guinée), Bolokada Condé (Guinée), Amadou Koné (Burkina Faso), Yves Vandenbussche (Ensemble La Divine Comédie), Nicolas Zielinski, Padideh Pourmir, Ulrike Müller, Mohammad Ajmal Khan, Zafar Farooq, Bilal Shafqat (…).